Ayant passé deux décénies à Taïwan, je me révélais de plus en plus insensible aux fêtes, même au nouvel an chinois. J'attribue ma prestance détachée à mon cousin. Quand j'étais petit, une fois, il a amené mon frère et moi à une salle de jeux vidéo afin de nous montrer une nouveauté. Avant d'y entrer, il nous a dit:"Ne soyez pas surpris." (En fait, ce qu'il voulait dire était "Ça vous surprendra certainement.") Dès lors, je demeure à peine stoïque en toute circonstance. Se régaler, faire du shopping, recevoir des étrennes, veiller en pariant, toutes ces activités effctuées dans le cadre du nouvel an se réduisent imperceptiblement au petit train-train. C'est horrible tandis que l'on garde toujours son sang-froid. Rien me délire, rien me navre, rien m'exaspère.
Pourtant maintenant en France, ça m'attache à nouveau. Je me console en collant un "chun"(printemps) tout rouge sur la porte de ma chambre, en m'achetant un manteau en ligne et en me faisant inviter chez une amie taïwanaise. Mais en vain. Ça ne contribue point à satisfaire ma nostalgie. Comme c'est la réunion avec la famille qui compte.
Pourtant maintenant en France, ça m'attache à nouveau. Je me console en collant un "chun"(printemps) tout rouge sur la porte de ma chambre, en m'achetant un manteau en ligne et en me faisant inviter chez une amie taïwanaise. Mais en vain. Ça ne contribue point à satisfaire ma nostalgie. Comme c'est la réunion avec la famille qui compte.