16 août 2008

Varsovie

Garden Villa

Au retour, dès l'entrée dans mon auberge, un immeuble de trois étages peu animé, m'est venu au nez un arôme provenant de la salle à droite, au bout du couloir, où une vieillarde de l'embonpoint qui, habillée en pyjama blanc en velours bordé de dentelle, aux cheveux gris, clairsemés, frisés et mouillés, d'une mine terne, m'a évoqué l'image de sorcière, faisait sa cuisine paisiblement. Dans le salon, sur le canapé s'entrevoyait une femme plus jeune se pelotoner dans le noir, yeux fichés sur la télé.
En vue de pénétrer dans mon dortoir, il fallait d'abord ouvrir avec effort une porte coincée à côté de laquelle un bahut inséré dans un creux si étroit que l'ouverture était limitée. Tout près se mettaient un guéridon peint en vert et un siège avec coussin rouge. A part trois lits en forme d'U qui entouraient un tapis bleu étalé sur le sol pavé de bois, il y avait un mezzanine à gauche de l'entrée. Une lanterne en papier blanc suspendue au plafond. J'ai choisi le lit au fond qui côtoyait le chauffage. Le drap proposé, blanc comme neige, à petits pois rouges, et le papier peint en couleur de vanille m'ont beaucoup plu. Sur le mur de la cuisine, de petits stickers relatifs à la cuisine se collaient librement. Dans cette pièce, on pouvait trouver tout ce dont on a besoin quand on préparait les aliments. Le premier jour de mon arrivée, j'ai fait un sandwich jambon fromage pour exprimer, d'une part, mes excuses, d'autre part, mes remerciements à la mademoiselle de l'acceuil. Le jour de mon départ, elle m'a offert, de sa part, un pizza en portion. C'était dommage que je ne puisse pas causer sans difficultés avec elle comme avec le japonais Shota. Lui, qui avait raté son avion, est arrivé un soir. On s'est beaucoup parlé. Je regrettais de ne pas lui laisser mes coordonnées.

0 commentaire(s):