20 juin 2019

Le manifeste pour une presse télévisée indépendante


Depuis quand la presse est séquestrée par les partis politiques, les publicités et aussi par les spectateurs ? Depuis quand le quatrième pouvoir se résume aux usages qui consistent à nous amuser, à consolider le pouvoir de qui que ce soit et à prolonger son mandat, ou à engendrer des émeutes dans notre société ? Quant aux nos journalistes, on les considèrent comme des dupes, qui font toujours des bêtises, qui collectent les informations sur YouTube, sur Facebook, et fabriquent des nouvelles, ou pire encore des intox, à partir des caméra de surveillance. 

Qui en est responsable ? Personne d’autres que nous-même. Pour comprendre la raison, il faut remettre en question les moyens de survie de la presse. Le plus essentiel, le plus décisif, ce sont les publicités. Pour obtenir plus de financement, il faut avoir une bonne audience. Donc, la presse fournit aux spectateurs ce qu’ils aiment au lieu de ce qu’ils doivent connaître. Et la réalité est que, la plupart des gens se foutent de ce qui s’est passé dans le monde. Des images de vidéo de caméra de surveillance attirent souvent plus d’attention qu’un événement international, par exemple, les élections européennes, les journalistes sont pas dupes, ils savent comment choisir le camp de l'attraction.   

Cependant, cela ne signifie pas que les faits divers n’ont aucune importance. Parce que l’information ressemble trait pour trait à une marchandise. Et pour la promotion, c’est comme pour toute la notion de la vente d’un produit : bien emballé, c’est à moitié gagné. Pour traiter la nouvelle du résultat du second vote du Brexit Deal, on pourrait dire comme ceci : le vote est foutu, c’est dans l’impasse. On assaisonne avec la voix rauque de Térésa May. Et les scandales amoureux, des faits divers sont les épices pour que l’information importante se vende facilement. Mais je ne nie pas que la presse d’aujourd’hui soit bien biaisée, ait perdu son équivalence.

Pour sortir de ce cycle vicieux, la clé est dans la main des consommateurs. On apporte le soutien aux événements internationaux, si c’est ce qu’on veut. On porte plus d’attention à la situation de la Syrie, à la géopolitique européenne, etc. Et c’est pour cela que la presse peut jouer son rôle du quatrième pouvoir. 

21 octobre 2012

Gaudí en Barcelona - avant-propos

Les plus beaux souvenirs ne sont pas ceux que nous prenons mais ceux que nous créons. En vue de pouvoir mettre au jour dans l'avenir la réminiscence d'un voyage longtemps enterrée, on recourt à des objets à portée de main : des photos, des petits trucs décoratifs, des billets, des tickets, des cartes, etc. Cependant, en terme de souvenir, rien n'est plus fiable qu'un récit rédigé au cours ou au sortir d'un voyage. Ce n'est qu'en écrivant qu'on peut préserver l'authenticité des émotions, sublimer les idées évoquées et rafraîchir les souvenirs.

La visite pré-estivale en 2008 aux pays méditerranéens est la dernière que j'ai fait en Europe et parmi d'autres la seule qui n'est pas sous ma plume. Pour revivre ces heures joyeuses autrefois stigmatisées dans ma tête, pour ressortir certaines détailles diluées et pour compléter les images à ce jour dépareillées, je me remets devant ce petit écran en quête de ces morceaux perdus quelque part.

Au bout de quatre ans, les scènes se sont toutes fusionnées. Les répertorier par ordre chronologique me paraît maintenant impossible, alors que une présentation thématique stimule l'imagination, et duquel résulte une mutation de ces scènes.


10 septembre 2010

Vers l'incertitude

Le vent se lève, lève une odeur fraîche et raffraîchit l'ambiance. Puis règne le silence absolu qui dessine un contrast net avec le brouhaha du marché au grand soleil.
La lune pleine glisse en sourdine ses doigts à travers l'entrebaillement du rideau et les arrête au milieu d'un lit d'une chambre de 33 mètres carrés au 4ème étage d'un immeuble suranné. Dans le lit côté noir, une jeune femme recroquevillée sur le flanc, le dos à la lumière, la tête posée sur l'oreiller qu'elle serre contre ses seins, les sourcils froncés, les yeux bouffis, une boule de mouchoir foissée serrée dans son poing fermé.
À la portée d'un bras, s'allonge un jeune homme sur le dos, inerte, atone, le regard embué de larmes perdu dans le plafond pesé des inquiétudes, des chagrins, des désespoirs, des impuissances et des échecs qui va l'écraser jusqu'à l'immobilité. Dévoré de la peur, peur de ce silence ridicule qui ne sert à rien de rien, de cette distance d'un bras qui l'arrache des bras de Morphée, et qui risque de s'élargir à l'état où il ne pourra plus jamais atteindre, mais aussi peur du refus et de la répugnance à l'égard de son couple à l'approchement, il pense, pense à leurs serments tranchés au début mais mensongers à la fin, aux beaux souvenirs qu'ils partagent, aux obstacles qu'ils s'efforçaient de franchir tout au long de ces années, à leur amour sincère qui ne résulte que d'une épave, à son avenir, à leur avenir construit ensemble, dont le profil s'estompe de jour en jour, qui mourira même pendant la phase embryonnaire, comme leur premier enfant.

10 août 2010

Recyclage impératif : 2 gobelets pour 1 dollar NT

À partir du Nouvel An de 2011, l’Administration de l’Environnement enjoindra auprès des chaînes de débits de boissons, de cafés, d’épiceries et de restaurants fast-food de présenter un projet de diminution de la production de gobelets jetables, dans lequel les commerçants sont demandés de faire aux consommateurs munis de récipient une remise sinon deux gobelets jetables pour un dollar taïwanais.
L’Administration de l’Environnement a organisé cet après-midi une conférence de presse au sujet de modalités et rémunération pour le recyclage de gobelets jetables. Selon des statistiques, affirme Junyuan WANG, directeur du Département de gestion des déchets de l’Administration, les chaînes de débits de boissons, de cafés, d’épiceries et de restraurant fast-food dépense chaque année 1,5 milliard de gobelets jetables à l’estime, ceux qui représentent une grande abondance de sources naturelles et causeraient en cas d’abandon des bouchons dans des fossés ou des déchets accumulés dans le lit de rivière.
La majorité de commerçants ont exprimé leur volonté de coopération dans la réduction de sources après la négociation entre les concernants organisée par l’Administration de l’Environnement au mois d’avril. Sur le moment, il y a à peu près 70 % des distributeurs qui ont promis leur soutien, soit presque 40 producteurs, 11 000 boutiques, ajout-t-il.
Les modalités de récompenser les clients garnis d’un récipient écologique quelconque se varient d’un rabais altéré à mesure que la taille du contenant, à une croissance de la quantité ou une offre des points à collectionner, souligne Zhi Lun Xu, gérant du département.
Le débiteur Ching Shin ne fait une remise aux acheteurs qu’avec le gobelet isotherme fabriqué par son entreprise. L’Administration de l’Environnement a exprimé sa position défavorable à cette proposition et la négociation bilatérale se poursuit, commente M. Xu.
Selon toujours le même gérant, les commerçants peuvent fournir des projets sur les modalités de rabais et doivent indiquer sur leurs gobelets la rémunération du recyclage avant le Nouvel An de 2011. Dès que ce décret soit mis en vigueur, selon l’article 22 du Code de la gestion des déchets, les contrevenants seront avertis au premier viol et condamnés à peine pécuniaire de 60 à 300 mil dollars taïwanais après le deuxième viol.

1 août 2010

La tong, votre voisine la tueuse

Simple, légère, bienvenue chez toutes les classes sociales. La tongue, un parfait accompagnement du shopping. On n’a nul égard à ses effets nocifs sur les pieds peut-être plus graves que la malfamée chaussure à talon.
En Grande-Bretagne, le NHS ( National Health Service) dépense chaque année 40 millions de livres dans les maladies chroniques podologiques causées par ce string des pieds “confortable”. Le nombre annuel de ses victimes atteint même plus de 200,000.
Ces dernières années, grâce à la publicité sans rémunération de ces grandes icônes de mode, la tongue est devenue une nouvelle coqueluche de la vogue. Les femmes autrefois en stiletto enfilent des tongs dans l’espoir que cette sandalette plate puisse les libérer des douleurs aux jolis petons que le talon leur apportait depuis un bail. Affirmation décevante de la part des experts, la tongue est loin d’être le remède. Selon eux, mettre ce nu-pieds pendant de longues périodes pourrait porter atteinte au tibia et aux articulations.
“La tong change d’une façon imposante les habitudes de notre marche, d’ où des traumatismes à long terme au côté extérieur des pieds qui subit une tension constante quand on s’avance. Cela augmente, d’ailleurs, les risques de chute en cas de relief du sol. Ainsi adviendrait une entorse ou une fracture des chevilles, des bras et des poignets. En plus, le soutien instable offert par les tongs abîme les orteils en les faisant recroqueviller”, selon des podiatres.
Les tongues n’apportant pas de soutien adéquat à nos pieds entraînent la foulure et la cloque, avertit-il Mike O’Neill, le porte-parole de l’Association britannique de Podologie ( Society of Chiropodists and Podiatrists ).
Les tongues, ajoute-t-il, causeront des dégâts beaucoup plus graves que ceux produits par les chaussures à talons aiguilles parce que nous les portont souvent en faisant de longs chemins sans en tenir compte.

21 juillet 2010

Décision émouvante en face du divorce des parents

La décision, voilà le sujet de réflexion pour l’épreuve de l’essai argumenté de l’examen d’entrée au lycée, et celle à prendre dans le dilemme des parents divorcés a acquéri la plus haute estimation des membres du jury de correction.

Quelles décisions difficiles affronteraient ces adolescents dont la vie est au soleil ? Au contraire de la plupart des candidats obsédés par les questions telles que “Qu’apprendre de plus hors temps scolaire ?”, “Est-ce qu’il est nécessaire de participer au second tour de l’examen ?”, le lauréat, venu de Taïpei, doit se décider péniblement avec qui vivra-t-il à la suite de la séparation de ses parents. “Comment choisir ? La tête en arrière, regard perdu dans le ciel infini. Les vagues soulevées violemment dans mon coeur semblaient être capable d’engloutir le Soleil ; les noeuds au coeur sont trop serrés pour être tranchés quoique soit affûtée la lamelle”. Les émotions profondes campées minutieusement, engendrées par son état déchirant, qui s’abondent dans le texte, ont tiré les larmes aux professeurs, obtunu la meilleure note en production écrite.

“C’est bon quand même être déterminé dans ses sentiments. Mais personne ne dit que c’est un choix entre l’un ou l’autre. J’aime mon père aussi bien que ma mère. J’exprimerai ma reconnaissance à tous les deux”, a déclaré le professeur Zhoaxu ZENG du Département des Littératures Chinoises de l’Université Tamkang.

Relativement au premier tour de l’examen, les résultats du second tour, qui révèle que 65% des élèves ont la note identique que dans le premier tour, sont légèrement plus élevés de 0,77 en moyenne. Les notes pour enfiler l’uniforme vert s’avère de 403 points au minimum et de 405 pour le billet d’accès au Lycée Jienguo de Taïpei. Le Centre de recherche des examens psycologiques et éducationnels (CREPE) a affirmé que le bulletin expédié dès aujourd’hui était le résultat du second tour et que le classement final serait en fonction de la meilleure performance de chaque candidat dans les deux tours. Les résultats ont été publiés sur le site officiel du CREPE.

28 juillet 2009

Barcelona

Chaque fois revenu d'un voyage, tandis que les scènes vécues se répètent minutieusement et inlassablement dans les méninges, que mon esprit erre dans ces souvenirs considérés comme définitivement ineffaçable, ayant une forte confiance en la fidélité de ma mémoire, j'estime que les photographies me suffiront, tout en négligeant le fait qu'elles ne trahissent guère les sentiments.
Les vacances se terminent. La vie reprend son cours. Imprimés à peine dans la tête, les souvenirs s'estompent au fil du temps. Quand j'aperçois cette réalité cruelle hors de mon imagination, il ne me reste rien que les images incohérentes dans le cerveau.
Avant de visiter l'Europe du Sud, le problème malfamé de la prolifération du vol soit à main armée soit à la tire en plein jour ne m'était point étrange, d'où ma prudence extrême dès l'atterrissage à Barcelone. Un sac à dos accroché à une veste militaire verte en denim, un portefeuille enfoui dans la poche postérieur d'un jean délavé, traits tendus au regard vigilant, je pressa le pas en direction du quai de métro. Précédé de deux hommes et suivi d'un autre, je montai en empruntant un Escalator muni des boutons d'urgence sur le côté droit de deux extrémités. Je fis un quart de tour pour diminuer la possibilité du vol. Au bout de quelques marches, l'escalier fût arrêté à brûle-pourpoint. J'étais pour autant obligé de me déplacer à pied à la vitesse limitée en raison des gars qui devançaient. Je sentis alors quelque chose gratter ma fesse. Ma première pensée alla au rivet attaché au pantalon mais me rendis compte d'emblée qu'il s'agissait de la tentative de vol. Éperdument transporté de fureur, je me tournai et lui criai en espagnol d'une voix assourdissante : ¿¡Qué está haciendo?! Bouche bée durant quelques secondes puis d'un air innocent, il défendit : Mais je n'ai rien fait ! Pourquoi tu te comportes ainsi ? Au lieu de dévoiler son intention malicieuse, je ne fis rien que le dévisager de mes yeux écarquillés et enflammés de rage jusqu'à ce qu'il se soit enfui de mon champ visuel.